L’Agirc-Arrco représente un pilier essentiel du système de retraite français, agissant comme un régime de pension complémentaire. Ce dernier est attribué sous réserve de contributions sociales régulières tout au long de la carrière professionnelle, c’est-à-dire avant l’atteinte de l’âge de départ à la retraite.
Pour une multitude d’assurés, l’Agirc-Arrco se révèle être un dispositif crucial pour garantir l’accumulation d’une somme significative d’argent, indispensable lorsque la continuation de l’activité professionnelle devient impraticable. Annuellement, le montant de cette pension fait l’objet d’une réévaluation.
Toutefois, le mois de mars 2024 marquera l’avènement d’une modification majeure, propulsée par des facteurs plutôt atypiques.
Les facteurs influençant la revalorisation de la pension Agirc-Arrco en 2024
Traditionnellement, la pension de retraite Agirc-Arrco bénéficie d’une actualisation annuelle qui s’aligne sur l’évolution des indices des prix à la consommation, en d’autres termes, sur l’inflation. Cette mesure vise essentiellement à sauvegarder le pouvoir d’achat des retraités face à l’érosion monétaire. La réévaluation concerne à la fois les retraites de base et les retraites complémentaires.
Pour ces dernières, le processus de revalorisation intègre une variété de facteurs, incluant la croissance économique, l’augmentation des salaires, ainsi que le rapport entre le nombre de cotisants et le nombre de bénéficiaires. Cependant, pour l’année 2024, le principal moteur de cette réévaluation sera l’ajustement du taux de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), celui de la cotisation maladie, et de la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA).
Les ajustements liés à l’évolution de la CSG
La pension Agirc-Arrco qui sera versée en mois de mars 2024 sera diminuée des régularisations rétroactives de janvier et de février. En d’autres termes, si le taux de Contribution sociale générale a augmenté pour les retraités, leur pension complémentaire sera revue à la baisse du fait de la prise en compte des prélèvements sociaux et de la régularisation des mois précédents. Il est à noter qu’à compter du mois d’avril, les déductions sur la pension de retraite complémentaire ne s’appliqueront plus que sur les cotisations sociales liées aux mois en cours.
L’impact d’une réduction de la CSG sur les pensions
Si le taux des prélèvements sociaux a baissé, vous recevrez un virement au mois de mars. En effet, il s’agit de vous rendre le montant des cotisations sociales qui vous ont été prélevées en sus pour le mois de janvier et le mois de février. Vous pouvez prévoir si votre taux de CSG baisse ou s’il augmente grâce à la considération des éléments de calcul. La CSG dépend du Revenu Fiscal de Référence (RFR) et du nombre de parts fiscales, c’est-à-dire la composition de votre foyer. Son taux peut varier de 0 % à 8,3 %.
Effectivement, il est possible d’être exonéré de CSG si le RFR est inférieur à 12 230 euros pour un foyer à une part fiscale, 15 495 euros pour 1,5 part fiscale, 18 760 euros pour 2, 22 026 euros pour 2,5, et 25 291 euros pour 3.