Les zones à faibles émissions (ZFE) vont franchir une nouvelle étape dès le 1er janvier 2025. Les véhicules Crit’Air 3, regroupant les voitures diesel d’avant 2011 et essence d’avant 2006, seront interdits dans quatre grandes métropoles françaises : Paris, Lyon, Montpellier et Grenoble. Ces restrictions visent à réduire la pollution de l’air dans des zones particulièrement exposées.
Dans ces ZFE, les interdictions s’appliqueront généralement en semaine, entre 8h et 20h, sauf exceptions comme les jours fériés. Les poids lourds concernés, quant à eux, ne pourront plus circuler toute la semaine dans ces créneaux horaires.
Une mesure aux conséquences significatives
Les véhicules Crit’Air 3 représentent environ 21% du parc automobile en France, soit 9 millions de voitures. À titre d’exemple, en Île-de-France, 1,12 million de véhicules appartiennent à cette catégorie, ce qui représente une part importante des déplacements quotidiens.
Cependant, la mise en place de cette interdiction varie selon les villes :
Ville | Date d’application | Particularités |
---|---|---|
Paris | Dès janvier 2025 | Interdiction stricte, avec des contrôles pédagogiques sauf en cas d’alerte pollution. |
Lyon | Dès janvier 2025 | Restrictions similaires à celles de Paris, alignées avec l’objectif de réduction de pollution. |
Montpellier | Progressif | Pas de contrôles prévus tant que la signalisation ZFE n’est pas installée. Dérogations possibles. |
Grenoble | Dès janvier 2025 | Mesures strictes, mais tolérance initiale pour faciliter la transition. |
Une mise en œuvre inégale
Dans certaines villes comme Montpellier, l’application reste floue. Aucun contrôle ne sera effectué avant l’installation des panneaux signalétiques, et des élus réclament un moratoire pour repousser cette interdiction.
D’autres métropoles, comme Strasbourg, ont choisi de décaler l’interdiction des Crit’Air 3 à 2027, évoquant des contraintes logistiques et un besoin de clarification pour les usagers.
Quels impacts pour les usagers ?
Pour les particuliers et professionnels, ces interdictions nécessitent des ajustements. Certaines dérogations sont prévues, notamment pour les petits rouleurs (moins de 8 000 km/an) ou pour accéder à des zones spécifiques comme les parkings relais.
Cependant, pour les automobilistes concernés, cela pourrait signifier un changement de véhicule ou une adaptation des trajets habituels, ce qui représente un investissement non négligeable.