Les agriculteurs ont récemment exprimé leur préoccupation quant à leur faible revenu malgré leur travail acharné, lors d’une réunion avec le ministre de l’Agriculture. Les mesures de rémunération pour les exploitants agricoles sont en effet inégales, et parmi les régions, seul le nord-est de la France affiche des chiffres assez favorables.
Les mesures de rémunération des exploitants sont discordantes
En réalité, il y a une disparité de revenus entre les différents exploitants agricoles. De plus, il faut considérer les différences entre l’ouvrier salarié, qui reçoit un salaire fixe souvent proche du SMIC, et l’agriculteur non-salarié dont les revenus varient en fonction des conditions du marché, de la météo ou des crises sanitaires. Ainsi, les situations peuvent varier considérablement.
Évaluer la rémunération des exploitants agricoles non-salariés est complexe, car elle peut être le résultat de leur travail, mais aussi le capital investi, ou la partie de terres exploitées.
En moyenne, le revenu courant avant impôt par exploitant était de 56 014 euros en 2022. Ce montant variait de 124 409 euros pour les éleveurs porcins, qui ont bénéficié cette année-là d’une forte hausse des prix du porc, à 78 590 euros pour les viticulteurs, en passant par 26 601 euros pour les éleveurs de bovins et les éleveurs de chèvres et de brebis ont jusqu’à 19 819 euros.
Une remarque frappant sur la différence des revenus des exploitants
Selon Agreste, avant de considérer le solde réel des exploitants, il est d’abord nécessaire de soustraire les remboursements des emprunts et les cotisations sociales de l’exploitant. En 2022, le solde disponible par exploitant s’élevait en moyenne à 49 580 euros, enregistrant une hausse de 30 % par rapport à 2021.
Selon l’Insee, en 2021, le revenu mensuel moyen d’un exploitant agricole était de 1860 euros, un chiffre nettement inférieur au salaire net moyen des salariés privés, qui s’élevait à 2524 euros. Cette disparité se retrouve également dans le type de production.
En effet, dans le secteur des productions végétales, les revenus sont significativement plus élevés, par exemple, les viticulteurs percevaient en moyenne 2760 euros, tandis que dans le domaine des céréales et des grandes cultures, le revenu mensuel moyen était de 2150 euros. Cependant, l’année 2023 n’a pas connu un succès général pour les agriculteurs.
Les agriculteurs ont les revenus les plus élevés au Nord-est de la France
Dans le nord-est de la France, les revenus des agriculteurs sont significativement élevés. Selon l’Institut de la Statistique, cette importante source de revenus est en grande partie due à la nature des productions agricoles dans la région.
En outre, l’Insee a montré que ce n’est pas seulement l’activité agricole qui constitue la principale source de revenus pour les ménages concernés, mais d’autres sources de revenus sont également présentes. Certains agriculteurs bénéficient des revenus de leur conjoint ou d’un second emploi, tandis que d’autres utilisent leur ferme comme une activité touristique, ce qui génère des revenus supplémentaires.
Enfin, les revenus du patrimoine constituent une troisième source de revenus pour environ 20 % des ménages agricoles.