La récente introduction de la prime de partage de valeur (PPV) a suscité un vif intérêt, mais aussi une inquiétude considérable parmi les bénéficiaires de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).
Contrairement à son prédécesseur, la prime Macron (PEPA), la PPV est prise en compte dans le calcul des ressources pour l’AAH, ce qui pourrait réduire le montant de l’allocation pour certains bénéficiaires.
Cette évolution représente un changement significatif, en particulier pour les travailleurs d’Esat et d’autres groupes vulnérables, soulevant des questions sur l’équité et l’impact de cette mesure sur leur pouvoir d’achat.
Prime de partage de valeur et son impact sur l’AAH
La Prime de Partage de Valeur (PPV), introduite en remplacement de la prime Macron (PEPA), a modifié les règles du jeu pour les bénéficiaires de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). Contrairement à la PEPA, qui n’était pas prise en compte dans le calcul des ressources pour l’AAH, la PPV est incluse dans le revenu fiscal de référence et affecte donc directement le montant de l’AAH.
Cette inclusion signifie que les bénéficiaires de l’AAH recevant la PPV pourraient voir leur allocation réduite, voire annulée, en fonction du montant de la prime reçue. Cette situation a suscité des inquiétudes parmi les associations de défense des droits des personnes handicapées, qui considèrent cette mesure comme une pénalisation des travailleurs modestes
Conséquences pour les travailleurs d’Esat et autres bénéficiaires de l’AAH
L’impact de la PPV sur l’AAH a des conséquences directes pour les (Esat) travailleurs d’établissements et services d’aide par le travail et d’autres bénéficiaires. Ces travailleurs, souvent parmi les plus vulnérables de la société, dépendent de l’AAH pour compléter leurs revenus souvent limités. La prise en compte de la PPV dans le calcul de l’AAH peut entraîner une diminution significative de leur revenu global, affectant leur capacité à couvrir les dépenses essentielles.
Les associations de défense des droits des personnes handicapées soulignent que cette situation pourrait annuler les avantages initialement prévus par la PPV, censée améliorer le pouvoir d’achat des bénéficiaires. Elles appellent à une révision de cette mesure pour éviter de pénaliser ceux qu’elle visait à soutenir.
Réactions constatées d’associations et institutions
Face à l’impact de la PPV sur l’AAH, les associations et institutions ont réagi avec préoccupation. Elles demandent des ajustements pour que la PPV ne soit pas prise en compte dans le calcul de l’AAH, à l’instar de la précédente prime Macron. Cette demande s’aligne sur l’objectif initial de la PPV, qui est d’améliorer le pouvoir d’achat sans pénaliser les bénéficiaires.
Les associations attendent avec impatience les conclusions d’un rapport de la mission IGAS/IGF sur le modèle économique des Esat, espérant des propositions concrètes pour résoudre cette problématique. La situation actuelle souligne la nécessité d’une approche plus nuancée et inclusive dans l’élaboration des politiques sociales, en particulier celles affectant les personnes handicapées et les travailleurs à faible revenu.