La décision du gouvernement de fusionner les rôles d’assistant d’éducation (AED) et d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) suscite de vives réactions. Cette initiative, visant à créer un nouveau poste d’Accompagnant à la Réussite Éducative (ARE), soulève des questions sur l’avenir du soutien aux élèves handicapés et les implications pour les professionnels concernés.
Pourquoi cette fusion ?
Le Ministère de l’Éducation Nationale envisage cette fusion dans un contexte de contraintes budgétaires. L’objectif principal semble être la réduction des coûts salariaux, en raison d’un manque de fonds pour recruter suffisamment de personnel AESH. La création du poste d’ARE vise à économiser des ressources tout en assurant le soutien éducatif.
Cependant, cette décision soulève des inquiétudes quant à la qualité et l’efficacité du soutien apporté aux élèves, étant donné la fusion de deux métiers distincts avec des compétences et des rôles différents.
Les professionnels de l’éducation et les familles des élèves handicapés expriment leurs préoccupations concernant la capacité des ARE à répondre aux besoins spécifiques de ces élèves. Des questions se posent également sur la formation et la préparation des ARE pour assumer ces responsabilités complexes.
Réaction du syndicat
Le syndicat SNUIpp FSU 79 s’oppose fermement à ce projet, critiquant le gouvernement pour sa tentative de réaliser des économies aux dépens des charges salariales. Bien que le syndicat ne soit pas contre le changement en soi, il insiste sur la nécessité de le mettre en œuvre avec des ressources humaines adéquates et une formation de qualité.
Le syndicat souligne également les défis potentiels en termes d’adaptation pour les élèves, les éducateurs et le personnel administratif, qui devront s’adapter à un nouveau système. Les inquiétudes portent sur la perte potentielle de l’expertise spécialisée des AESH et l’impact sur la qualité de l’accompagnement des élèves handicapés.
Par ailleurs, SNUIpp FSU 79 appelle à une réévaluation de cette fusion pour garantir que les besoins des élèves restent au cœur des décisions prises.
Mobilisation en perspective
Face à ces défis, les membres du syndicat SNUIpp FSU 79 ont appelé à une grève le 1er février à Niort, devant la DSDEN, pour exprimer leur mécontentement. Cette mobilisation témoigne de la détermination des employés à contester ce changement significatif.
La réponse du gouvernement à cette mobilisation, ainsi que les évolutions futures de cette réforme, sont attendues avec intérêt par les professionnels de l’éducation et les parties prenantes. Les employés espèrent que leur voix sera entendue et que des ajustements seront faits pour assurer que la fusion ne compromette pas la qualité du soutien aux élèves handicapés.
Ils appellent à une approche plus inclusive et réfléchie, qui tienne compte des besoins spécifiques des élèves et du personnel. La situation reste dynamique, et les développements futurs seront cruciaux pour déterminer l’impact de cette fusion sur le système éducatif français.