À partir de 2025, le contrôle de la recherche d’emploi en France évolue vers des critères plus subjectifs. Cette évolution engendre de nombreuses inquiétudes quant à la pression sur les chômeurs, mais aussi concernant la qualité de l’accompagnement. Voici ce qu’il faut savoir pour que les principales concernées ne se perdent pas.
En ce qui concerne les modalités actuelles
Il faut savoir que les contrôles actuels sont basés sur des requêtes ciblées, des tirages aléatoires et des signalements des conseillers. En 2022, une simplification des contrôles de la recherche d’emploi a été mise en place. Ce qui a réduit la durée d’appréciation des démarches prises en compte de douze à trois mois.
D’un autre point de vue, il est important de donner quelques précisions sur le bilan actuel des contrôles. Ainsi, en 2023, selon le rapport de France Travail, 17 % des chômeurs contrôlés et pour lesquels le contrôle s’est terminé ont été sanctionnés. Concernant cette situation, ces chômeurs ont été exclus des listes de demandeurs d’emploi pour « insuffisance de recherche ». Puis, 83 % des demandeurs d’emploi ont été considérés comme étant redynamisés ou en recherche active.
Ce qu’il faut savoir sur les nouvelles modalités en 2025
Les nouvelles modalités de contrôle de France Travail en 2025 représentent un changement significatif dans la manière dont les demandeurs d’emploi vont être évalués. Cette approche vise à améliorer l’accompagnement des demandeurs d’emploi et à favoriser leur retour à l’emploi de manière plus efficace et juste.
Ainsi, à partir de 2025, France Travail prévoit une transformation des modalités de contrôle conformément aux dispositions législatives de la loi pour le plein-emploi de décembre 2023. De ce fait, la gestion de la liste de demandeurs d’emploi, qui sanctionne par exemple les absences aux rendez-vous, sera supprimée. À la place, le comportement général du demandeur d’emploi sera évalué sur la base d’un faisceau d’indices adaptés à sa situation spécifique et à son projet professionnel.
Qu’en est-il des réactions et des craintes à ce sujet ?
Cette évolution engendre certaines inquiétudes concernant l’accompagnement des chômeurs et la qualité de l’appréciation de leur recherche d’emploi. De plus, selon Christophe Moreau du SNU, ce changement vers des critères plus subjectifs risque de renforcer la pression du management sur les agents de France Travail et de rendre plus difficile la défense des demandeurs d’emploi.
D’un autre point de vue, les réactions concernant ces nouvelles mesures sont mitigées. Certains estiment qu’elles permettront une meilleure individualisation de l’accompagnement des demandeurs d’emploi.
D’un autre côté, d’autres craignent une dégradation de la qualité de l’appréciation du comportement des chômeurs. Afin de garantir le respect des droits des demandeurs d’emploi tout en favorisant leur retour à l’emploi, il est essentiel de s’assurer que ces nouvelles modalités de contrôle sont mises en place de manière transparente et équitable.