À l’heure actuelle, la France a un taux assez faible de population âgée active par rapport à ses voisins dans l’Union européen. Cela pourrait s’expliquer par plusieurs raisons et événements.
Il faut savoir que la situation est tout autre au niveau d’autres États européens qui font en sorte que leurs seniors puisse travailler sur une plus longue période. Les plans de retraite et les assurances destinés à la fin d’activité salariale sont également différents et ça pourrait expliquer ce retard que la France a par rapport à ces autres pays.
Les principales raisons de cette différence
La culture et le système d’assurance retraite en France encouragent une transition précoce vers la retraite, contrastant avec les pratiques dans d’autres pays européens où l’âge de départ effectif est plus élevé. En France, l’âge moyen de départ à la retraite en 2019 était de 62,3 ans, inférieur à celui de l’Allemagne (64,2 ans) et de l’Italie (65,5 ans). Cette différence s’explique en partie par des régimes de retraite permettant un départ plus précoce.
En outre, les seniors français rencontrent des défis liés à l’adaptation aux technologies modernes, ce qui peut réduire leur attractivité aux yeux des employeurs. Les entreprises françaises, souvent réticentes à investir dans la formation des salariés de plus de 50 ans, contribuent à cette lacune en compétences numériques. Par ailleurs, la santé des travailleurs plus âgés, notamment dans des métiers physiques, les pousse à quitter prématurément le marché du travail.
Que fait les autres pays ?
Dans d’autres pays européens, les taux d’emploi des seniors sont nettement plus élevés qu’en France. Par exemple, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suède, près de 70% des seniors restent actifs sur le marché du travail, contre seulement 56% en France.
Ces pays ont mis en place des politiques favorisant le maintien en emploi des seniors, comme en Suède où la réforme de 1998 a indexé l’âge de départ à la retraite sur l’espérance de vie, encourageant les travailleurs à prolonger leur activité professionnelle.
De plus, les conventions collectives en Suède offrent une protection particulière aux travailleurs âgés, garantissant que ceux avec le plus d’ancienneté sont les derniers à être licenciés. Ces mesures contribuent à créer un environnement de travail plus inclusif pour les seniors, les incitant à rester actifs plus longtemps.
Que fait l’Etat Français ?
Face à un taux d’emploi des seniors inférieur à celui observé chez ses voisins européens, le gouvernement français cherche activement à inverser cette tendance.
Une stratégie clé a été la mise en place d’une réforme des retraites visant à augmenter progressivement l’âge de départ à la retraite, alignant ainsi la France sur les pratiques d’autres pays européens. L’objectif fixé est ambitieux : parvenir à un taux d’emploi de 65% pour les 60-64 ans d’ici 2030.
Cette initiative est soutenue par des discussions entre les partenaires sociaux pour identifier des mesures complémentaires favorisant l’emploi des seniors.