Le diagnostic de performance énergétique (DPE), un outil clé dans la lutte contre le gaspillage énergétique, se renforce en 2025. Cette évolution importante concernera un nombre croissant de copropriétés, impactant directement les propriétaires, les gestionnaires et les locataires.
Un DPE plus étendu à partir de janvier 2025
Depuis le 1er janvier 2024, les copropriétés de plus de 200 lots doivent réaliser un DPE collectif. En 2025, cette obligation sera étendue aux copropriétés de plus de 50 lots. Le DPE, qui évalue la performance énergétique des bâtiments et leurs émissions de gaz à effet de serre, ne se limite plus aux logements individuels. Il englobe désormais les parties communes, offrant ainsi une vue d’ensemble de l’efficacité énergétique du bâtiment.
Pourquoi cette réforme est-elle cruciale ?
Réduction des émissions de gaz à effet de serre et amélioration de la performance énergétique sont au cœur des objectifs. Le DPE devient un critère clé lors de l’achat ou de la location d’un bien immobilier. Un bon DPE peut donc augmenter la valeur d’une copropriété. En outre, il offre la possibilité de réaliser des économies substantielles sur les factures d’énergie, ce qui est d’autant plus pertinent à une époque où les prix de l’énergie fluctuent fortement.
Le DPE collectif doit être réalisé par un diagnostiqueur professionnel, soit sur la base d’un échantillon des logements, soit après une évaluation détaillée de chaque appartement. Une fois réalisé, il sera valide pendant 10 ans, bien que des réévaluations puissent être nécessaires si des travaux significatifs sont effectués sur l’immeuble.
Les implications pour les propriétaires
Le DPE 2025 ne se limite pas seulement aux copropriétés collectives. La réforme élargit également l’interdiction de location des logements classés G dès 2025, suivie des classes F en 2028 et E en 2034. Cette mesure vise à pousser les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer le confort des locataires et participer à la transition énergétique du pays.
À partir de 2025, tous les DPE réalisés avant le 1er juillet 2021 ne seront plus valables, ce qui obligera les propriétaires à renouveler leurs diagnostics en cas de vente ou de location. Cette nouvelle méthode de calcul, qui repose sur les caractéristiques du logement plutôt que sur les factures d’énergie, pourrait conduire à une révision à la baisse des notes de performance énergétique, particulièrement pour les anciens bâtiments.